Si tonnerre, un seul coup, fait sonner sa trompette, vous aurez tempête complète. Proverbe Fran?ais |
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Latvijas Republikas (République de Lettonie)
La Lettonie, en forme longue la République de Lettonie, en letton Latvija et Latvijas Republika, est un pays d’Europe du Nord situé sur la rive orientale de la mer Baltique. C’est l’un des trois pays baltes, le pays est bordé par la Lituanie au sud et par l’Estonie au nord. La Lettonie a aussi des frontières terrestres à l’est avec la Russie et au sud-est avec la Biélorussie. La Lettonie est un État membre de l'Union européenne depuis le 1er mai 2004, son entrée dans la zone Euro reste encore incertaine.
Histoire
À partir du XIIIe jusqu’au XVIe siècle, la Lettonie, qui s'étendait en Livonie et en Courlande, était la possession des chevaliers prussiens de l'ordre de Livonie. Au XVIIe siècle, elle faisait partie de la Pologne et la Suède depuis 1625. Le roi suédois Gustave II Adolphe fondait en 1632 l'université de Tartu (en allemand : Dorpat). Il a aussi fondé une cour d'appel à Tartu. Le journal officiel du gouvernement suédois était publié en letton à Riga. Au début de 1655, le roi suédois a lancé une réduction des propriétés des barons balto-allemands à la couronne suédoise.
Au XVIIIe siècle, la Livonie et la Courlande font partie de l’Empire russe par le traité de Nystad : la Lettonie est composée du gouvernement de Courlande et d'une partie du gouvernement de Livonie. La domination traditionnelle des grands propriétaires germano-baltes et la langue allemande (langue administrative avec le russe jusqu'en 1917) ont cependant été conservées dans le pays.
Au cours de la guerre civile en Russie (1917-1922), la plupart des divisions militaires lettonnes (créées pendant la Première Guerre mondiale) luttaient du côté des bolcheviks contre l’Allemagne. Elle acquiert alors une première fois son indépendance, reconnue internationalement, en 1922 (la date officielle de 1918 correspond à une déclaration unilatérale d'un groupe nationaliste) qui aboutit dès 1934 à une dictature.
En 1940, durant la Seconde Guerre mondiale, elle est d’abord envahie, comme le prévoyaient les clauses secrètes du Pacte germano-soviétique (en même temps que les deux autres pays baltes), par l’Union des républiques socialistes soviétiques. 15 500 Lettons furent déportés par les Soviétiques. Seule une minorité survécut des camps du Goulag. Beaucoup de Lettons se réfugièrent dans la campagne ou en formant un « maquis » letton. En 1941, elle est occupée par l’armée de l'Allemagne nazie, accueillie par une très large majorité de la population (il en sera de même sur tous les territoires soviétiques envahis durant les premières semaines de l'opération Barberousse) comme une libératrice après la régime de terreur du NKVD. Les maquisards lettons sont alors organisés en milices paysannes pour a priori se défendre contre les partisans des soviétiques. Une minorité de policiers au service des Allemands se charge directement de faire disparaître des juifs, accusés de soutenir le régime soviétique (cf. Shoah par balles). Environ 75 000 juifs lettons furent tués durant la seconde guerre mondiale, en partie par des unités paramilitaires lettones et les forces de police lettones[2]. Un petit nombre de Lettons ont pu rejoindre l'Armée rouge (cf. affaire Kononov).
À la fin de la guerre, un grand nombre de familles lettonnes trouvent refuge en Suède puis en Allemagne, aux États-Unis, au Canada et en Australie. L'Armée rouge a réoccupé à partir de 1944 la Lettonie, que l’URSS annexe sous le statut de république socialiste soviétique. Cette occupation ne fut jamais approuvée de jure par les États-Unis et le Royaume-Uni.
Après l'occupation soviétique, la lutte armée par les maquisards lettons continua jusqu'à le mort de Staline en mars 1953. Pour détruire la résistance lettonne, les Soviétiques ont lancé un programme de collectivisation des fermes. En 1949, une seconde vague de déportations avait lieu : 42 133 personnes furent déportées à Krasnoïarsk, Amur, Irkoutsk, Omsk, Tomsk et Novosibirsk en Sibérie (soit 2% de la population lettonne avant la guerre). En même temps, les autorités soviétiques transférèrent des milliers de Russes en Lettonie, dans le cadre d'un programme de russification du pays.
Par la répression soviétique, la culture lettone était après-guerre plus diffusée en dehors de Lettonie qu'en Lettonie-même.
Redevenue indépendante en 1991, comme la Lituanie et l'Estonie avant même l'effondrement total de l'Union Soviétique, la Lettonie n'adhère pas à la CEI. La Lettonie accorde la nationalité et des passeports à la minorité russophone, qui constitue alors un tiers de la population, selon des lois qui étaient examinées par une délégation du Conseil européen[3]. Le pays a opté pour une alliance euro-atlantique et a finalement adhéré à l'OTAN en avril 2004, puis à l'Union européenne le 1er mai 2004.
La Lettonie est une république parlementaire. Le Parlement est unicaméral, la chambre s'appelle la Saeima. Elle compte 100 députés élus pour 4 ans au scrutin proportionnel de circonscription (4 circonscriptions) (minimum de 5 % des voix requis pour obtenir des sièges). Le Premier ministre est le chef du gouvernement. Le président a un rôle honorifique et de représentation de l'État et il est élu par le Parlement (mais a le pouvoir de dissolution du Parlement, jamais utilisé jusqu'à présent).
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Valdis Zatlers (né en 1955) élu par la Saeima le 31 mai 2007 qui succède le 8 juillet 2007 à Vaira Vike-Freiberga (née en 1937), élue en 1999, réélue en 2003. dpuis 2011 c est Andris Bērziņš
L'actuel Premier ministre est Valdis Dombrovskis, du Parti de la nouvelle ère, nommé à ce poste le 26 février 2009. Son gouvernement, investi le 12 mars 2009, est constitué d'une coalition entre son parti, le Parti populaire, l'Union des verts et des paysans, Pour la patrie et la liberté et l'Union civique.
Dès son installation, il doit faire face à la récession économique causée par la crise financière de 2008 : le PIB doit reculer de 12 à 15 % en 2009. L’Union européenne et le FMI lui ont apporté une aide de 7,5 milliards d’euros, mais cette aide est conditionnée à une réduction drastique des dépenses de l’État, limitée à 5 % du PIB (la prévision de récession étant de 5 % en décembre 2008). Les principales mesures sont :
Mais il n’est pas sûr que ce plan suffise, puisque même ainsi, le déficit atteint 7,7 % du PIB ; la baisse des ressources fiscales consécutive à la hausse rapide du chômage (de 4,8 % en avril 2008 à 10,7 % en mars 2009) risque de rendre ce plan insuffisant[1].
Cet effondrement économique est causé par les indélicatesses des banques suédoise
Lettonie Indicateurs économiques |
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Monnaie | Lats |
Année fiscale | calendaire |
Organisations internationales | UE et OMC |
Statistiques | |
Produit intérieur brut (parité nominale) | 32,4 milliards $ (2009) |
Produit intérieur brut en PPA | |
Rang pour le PIB en PPA | |
Croissance du PIB | -17,8 % (2009) |
PIB par habitant en PPA | 14,500 $ (2009) |
PIB par secteur |
agriculture : 3,6 % (2009) industrie : 24 % (2009) services : 72,4 % (2009) |
Inflation (IPC) | 4,2 % (mars 2010-mars 2011)[1] |
Pop. sous le seuil de pauvreté | |
Indice de développement humain (IDH) | |
Population active | 1 205 000 (2009) |
Population active par secteur |
agriculture : 12,1 % (2005) industrie : 25,8 % (2005) services : 61,8 % (2005) |
Taux de chômage | 13,2 % (mai 2011)[2] |
Principales industries | |
Commerce extérieur | |
Exportations | 6,721 milliards $ (2009) |
Biens exportés | Bois et dérivé, machine-outils et équipement, métaux, textiles, agroalimentaire |
Principaux clients | Lituanie 15,4 %, Russie 14,7 %, Estonie 13,1 %, Allemagne 7,6 %, Suède 6,2 %, Danemark 4,3 % (2008) |
Importations | 8,849 milliards $ (2007) |
Biens importés | machine-outils et équipement, produits chimiques et pétroliers, véhicules |
Principaux fournisseurs | Lituanie 16 %, Allemagne 12,8 %, Russie 10,6 %, Estonie 7 %, Finlande 4,3 %, Suède 4,3 % (2008) |
Finances publiques | |
Dette publique | 32,5 % du PIB (2009) |
Dette extérieure | |
Recettes publiques | 9,501 milliards $ (2009) |
Dépenses publiques | 12,15 milliards $ (2009) |
Déficit public | |
Aide au développement | |
Sources : www.cia.gov Sauf mention contraire, tous les chiffres sont exprimés en dollars des États-Unis |
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Après une période d'indépendance tumultueuse jusqu'en 1995, l'économie de la Lettonie est de 1995 à 2008, l'une des plus prospères de l'Union européenne qu'elle a rejoint le 1er mai 2004. Cependant depuis 2008, la Lettonie est entrée en une crise économique importante, marquée par un fort chômage (23 % en 2009). Bien que la reprise en 2010 et 2011 soit moins vigoureuse qu'en Lituanie ou en Estonie, le chômage diminue fortement pour se porter, au premier trimestre 2011 à moins de 14 %.
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Durant les temps de la Hanse et l'entre deux guerres, la Lettonie use de sa position de carrefour entre l'est et l'ouest pour se développer. Cependant, la période d'occupation russe puis celle soviétique vont transformer l'industrie lettonne historiquement basée sur l'exportation de bois de papier ou de produits fermiers vers une production s'inscrivant dans la logique impérialiste de l'occupant.
La conquête de l'indépendance en 1991 conduit l'état à privatiser pour ne garder qu'un petit nombre de grandes entreprises sont dont, une société de production d'énergie, Ventspils Nafta, une société de distribution de pétrole, Lattelecom, une société de télécommunications. L'économie subit une grave récession de 1991 à 1993. L'inflation est de 958,6 % en 1992, de 25 % en 1995, 1,4 % en 2002 et de 1,9 % en 2004. La reprise de la croissance se voit interrompue par deux fois : par la banqueroute de Banka Baltija, la plus grosse banque du pays, en 1995, et une seconde fois suite au krach boursier russe de 1998. La Lettonie a rejoint l'Organisation mondiale du commerce en février 1999.
La Lettonie obtient l'une des plus forte croissance de l'union européenne dans les années 2000, la Lettonie obtient ainsi un taux de chômage de 8,8 % en 2003, une croissance de 12 % en 2006, alors le déficit financier de l'état est un des plus bas parmi les pays qui ont rejoint l'union européenne en 2004, avec en 2006 une dette de seulement 13,2 % du PIB. Cependant le pays subit une inflation assez élevé, en 2005, de 6,6 %, et de 16 % en 2007.
Du fait de la crise, l'économie lettone a connu une brutale récession de 10 % au quatrième trimestre 2008, qui a duré pendant toute l'année 2009, le pays connait en parallèle un fort taux de chômage (23 % en 2009). Le crédit et la spéculation immobilière ont été pointés du doigt comme source de cette crise. La dette publique de la Lettonie, qui ne représentait que 7,9 % du PIB en 2007, atteint près de 20 % en 2008 et est estimée à environ 32,5 % du PIB en 2009, 74 % en 2010 et 89 % en 2014.
La monnaie est le Lats (LVL), fut introduit en 1993, qui équivaut à 100 centimes (santims).
Année | 1990 | 1991 | 1992 | 1993 | 1994 | 1995 | 1996 | 1997 | 1998 | 1999 |
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Taux | ? | -12,6 % | -32,1 % | -11,4 % | 2,2 % | 0,5 % | 3,6 % | 8,3 % | 4,8 % | 3,3 % |
Année | 2000 | 2001 | 2002 | 2003 | 2004 | 2005 | 2006 | 2007 | 2008 | 2009 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Taux | 6,9 % | 8,0 % | 6,5 % | 7,2 % | 8,7 % | 10,6 % | 12,2 % | 10,0 % | -4,2 % | -18 % |
Année | 2010 | 2011 (prévision) | 2012 (prévision) |
---|---|---|---|
Taux | -0,3 % | 3,3 % | 4 % |
L'inflation a été relativement forte mais la revalorisation du salaire minimum (+14,3 %) à 138 € ne date que de 2005 et ne permet pas vraiment un gain de pouvoir d'achat. Cependant, le gouvernement prévoit de le faire passer à 212€ en janvier 2010. Le sala
Secteur primaire
12,1 % de la population active lettone travaillait dans le secteur primaire en 2006, en constituant seulement 3,7 % du PIB du pays. L'agriculture de la Lettonie est marquée par le poids de l'élevage et de la production laitière. Les principales cultures du pays sont l'orge, le blé, le seigle, l'avoine, la pomme de terre, le lin et la betterave sucrière. La pêche et la sylviculture prennent aussi une place importante dans la production du secteur primaire letton.
25,8 % de la population active lettone travaillait dans le secteur secondaire en 2006, en constituant 21,5 % du PIB du pays. La Lettonie est connue pour être un important producteur de matériel ferroviaire, de radios, de réfrigérateurs, de médicaments, de sucre, de produits dérivés du bois, du textile, de produits issus de la sidérurgie, etc.
La Lettonie a produit, en 2002, 4 547 GWh d'électricité, qui provenait à 70,9 % d'énergies hydroélectriques et à 29,1 % d'énergies fossiles. Le pays a consommé la même année 5 829 GWh, en exportant 1 100 GWh d'électricité et en important 2 700 GWh. Jusqu'aux 31 décembre 2009, la Lettonie possédait comme principale source énergétique, la centrale nucléaire d'Ignalina, dont la fermeture s'est faite sur la demande de l'Union européenne. Un projet de remplacement de cette centrale est à l'étude en Lituanie, avec la centrale nucléaire de Visaginas.
61,8 % de la population active lettone travaillait dans le secteur tertiaire en 2006, en constituant 74,8 % du PIB du pays
ire minimum est le plus bas d'Europe (11,5 fois moins que le Luxembourg) et il est le salaire de 15 % d'employés à temps complet.
Secteur primaire[modifier]
12,1 % de la population active lettone travaillait dans le secteur primaire en 2006, en constituant seulement 3,7 % du PIB du pays. L'agriculture de la Lettonie est marquée par le poids de l'élevage et de la production laitière. Les principales cultures du pays sont l'orge, le blé, le seigle, l'avoine, la pomme de terre, le lin et la betterave sucrière. La pêche et la sylviculture prennent aussi une place importante dans la production du secteur primaire letton.
25,8 % de la population active lettone travaillait dans le secteur secondaire en 2006, en constituant 21,5 % du PIB du pays. La Lettonie est connue pour être un important producteur de matériel ferroviaire, de radios, de réfrigérateurs, de médicaments, de sucre, de produits dérivés du bois, du textile, de produits issus de la sidérurgie, etc.
La Lettonie a produit, en 2002, 4 547 GWh d'électricité, qui provenait à 70,9 % d'énergies hydroélectriques et à 29,1 % d'énergies fossiles. Le pays a consommé la même année 5 829 GWh, en exportant 1 100 GWh d'électricité et en important 2 700 GWh. Jusqu'aux 31 décembre 2009, la Lettonie possédait comme principale source énergétique, la centrale nucléaire d'Ignalina, dont la fermeture s'est faite sur la demande de l'Union européenne. Un projet de remplacement de cette centrale est à l'étude en Lituanie, avec la centrale nucléaire de Visaginas.
61,8 % de la population active lettone travaillait dans le secteur tertiaire en 2006, en constituant 74,8 % du PIB du pays.